Classée 5e puissance économique mondiale, la France dispose d’un massif forestier de 17 millions d’hectares. 450 000 emplois recensés en 2017 sont issus de la filière du bois. Disposant d’un massif forestier moins important, son homologue allemand recensait la même année, un million d’emplois issus de la filière du bois. La signature du premier contrat de filière bois n’a pourtant pas, dès l’origine, été approuvée de tous, lorsque le Ministre de l’Economie révélait en 2014 “si je mets l’énergie à part, c’est l’un des deux ou trois secteurs où nous sommes les plus déficitaires en termes de commerce extérieur”.
Première énergie renouvelable, le bois représentera 45% des énergies renouvelables d’ici 2020, selon le rapport du Commissariat général du développement durable. Le bois absorbe plus de 20% des émissions de CO2 sur le territoire national, ce qui en fait la première filière pour le stockage de carbone.
Le premier contrat stratégique 2014-2017 a posé les jalons d’une action interministérielle liant quatre ministères afin de coordonner l’action entre Etat, régions et organisations professionnelles. Le contrat engage donc l’action du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, le Ministère de l’Economie et des Finances ainsi que le Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.
Les objectifs du contrat filière 2018-2022
“Il faut donc mettre en place une politique volontariste, sur laquelle nous allons travailler avec la filière. Cela suppose qu’on reboise massivement, qu’on investisse davantage”, déclarait le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, lors de sa visite officielle dans les Vosges, en avril 2018. 15 millions d’euros ont été investis pour doubler la production de la filière du bois.
Représentant un chiffre d’affaires de 53 milliards d’euros, les trois objectifs fixés dans le contrat stratégique ont pour objectif d’accompagner les entreprises dans l’innovation, la numérisation, la formation et l’exportation.
Le premier objectif vise à mettre en oeuvre une étude de marché afin d’étudier les projets innovants qui ont recours au bois.
A l’occasion des Jeux Olympiques de 2024, il s’agira de favoriser les constructions et aménagements en bois pour répondre aux objectifs en terme de diminution des gaz à effet de serre. Véritable mise en lumière des entreprises françaises utilisant des matériaux biosourcés, le deuxième objectif vise à accompagner structurellement les entreprises face à la hausse prévue des commandes.
S’inscrivant dans le cadre de l’économie circulaire, les offres de formations devront s’adapter à la technicité des compétences requises face à la transition numérique. Sous la houlette du Ministère du Travail, le troisième objectif consiste à mettre en place un Contrat d’Etude Prospective. Enfin, un accélérateur de PME aidera au minimum trente entreprises par an pour intégrer la dimension d’Entreprise de Taille Intermédiaire.
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