En France, près de 70 000 propriétaires forestiers et plus de 3 000 entreprises sont engagés dans PEFC. Que leur apporte PEFC ?
PEFC, OUTIL DE GESTION DURABLE DE LA FORÊT
« Je crois qu’on peut très bien faire une bonne économie forestière en respectant la gestion durable de la forêt », explique Jean-Claude Clerget, forestier à Vennans (Bourgogne-Franche-Comté). Pour cet héritier du patrimoine forestier familial, « quand on est un bon forestier, on doit respecter l’environnement, on ne fait pas n’importe quoi ou alors on n’est plus digne de ce nom ! ». Charles de la Messelière, forestier à Chaon (Centre-Val de Loire) revient sur la prise en compte du changement climatique dans sa gestion forestière : « nous essayons de favoriser les essences qui vont pouvoir supporter des élévations de température ou des périodes de sécheresse ». « Une forêt qui n’est pas entretenue est une forêt qui meurt et qui a du mal à se régénérer », souligne Françoise Desnuelle à Goult (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Propriétaire d’une forêt de 47 hectares dans le Luberon, elle se rappelle son adhésion à PEFC en 2007 : « PEFC a été pour moi une éclaircie car il y avait enfin une obligation de résultats et des interlocuteurs qui me comprenaient ».
PEFC, UN AVANTAGE CONCURRENTIEL
« La forêt doit être préservée. Il ne suffit pas de l’affirmer, il faut le prouver », affirme le PDG du groupe Ducerf, dont la scierie a été la première entreprise française à mettre en place la chaîne de contrôle PEFC. « Nous étions au départ moteurs puis nous avons répondu à une demande », complète-t-il. De son côté, Xavier Petitrenaud, responsable commercial de la Parqueterie Beau Soleil, explique que la certification PEFC permet à l’entreprise « de pouvoir répondre à des appels d’offres publics qui imposent cette certification ». « La philosophie peut se transformer en chiffres d’affaires et en argument commercial », conclut Jacques Ducerf.