Le réchauffement climatique tout comme la multiplication du grand gibier n’épargnent pas la forêt qui a du mal à se régénérer.
Antoine d’Amécourt, président du Centre national de la forêt privée (CNPF) est content de sa formule : « Le renouvellement de la forêt est confronté à deux problèmes : l’effet de serre et l’effet de cerf ! » Au-delà de la formule, le propos résume les défis que doivent relever les propriétaires forestiers. C’est vrai en France comme en région Centre-Val de Loire.
Quelques chiffres illustrent les enjeux : un tiers de la France (*) est couvert de forêts dont 75 % sont privées. En région Centre-Val de Loire, 21 % du territoire est forestier dont 86 % (836.000 ha) appartiennent à des particuliers. Cela situe d’emblée le potentiel d’une filière bois régionale. Mais pas seulement.
Durant deux jours, à Orléans, plus de 400 techniciens-conseillers et propriétaires, regroupés sous la bannière du CNPF ont échangé et cogité sur les défis du réchauffement climatique, de la régénération, de la gestion sylvicole et sur l’innovation. « L’effet de serre se constate sur des espèces comme le chêne dont certains (pédonculés) dépérissent, mais il se constate aussi par l’apparition de parasites qui se développent plus vite du fait du réchauffement » explique Antoine d’Amécourt. Par quoi les remplacer ? « Nous testons en région Centre-Val de Loire l’implantation de chênes du sud de la France, voire d’Espagne,répond Xavier Pesme, directeur du CNPF régional, ainsi que de cèdres de l’Atlas ».
Augmenter les plans de chasseLe renouvellement de la forêt se heurte aussi à l’effet de cerf. « Dans notre région, explique Xavier Pesme, en 40 ans, la population de cerfs a été multipliée par 12, celle des chevreuils par 17 et celle des sangliers par 24. » Et ce grand gibier se délecte évidemment des jeunes pousses, provocant des dégâts considérables « qui ne sont pas indemnisés, à la différence de ceux provoqués dans les cultures ». Il faudrait donc augmenter les plans de chasse, c’est-à-dire le nombre de cervidés à tuer chaque année.
Les 54.000 propriétaires forestiers (61 % sont retraités) de la région « avaient quasiment tous un autre métier pour vivre ». La filière bois emploie 20.000 personnes dans la région, alors qu’elle a un vrai potentiel : « On ne consomme pas assez de bois et 45 % du bois produit chez nous sont transformés hors région ».
(*) La forêt française n’a jamais été aussi étendue depuis 1.000 ans.
Quelques chiffres illustrent les enjeux : un tiers de la France (*) est couvert de forêts dont 75 % sont privées. En région Centre-Val de Loire, 21 % du territoire est forestier dont 86 % (836.000 ha) appartiennent à des particuliers. Cela situe d’emblée le potentiel d’une filière bois régionale. Mais pas seulement.
Durant deux jours, à Orléans, plus de 400 techniciens-conseillers et propriétaires, regroupés sous la bannière du CNPF ont échangé et cogité sur les défis du réchauffement climatique, de la régénération, de la gestion sylvicole et sur l’innovation. « L’effet de serre se constate sur des espèces comme le chêne dont certains (pédonculés) dépérissent, mais il se constate aussi par l’apparition de parasites qui se développent plus vite du fait du réchauffement » explique Antoine d’Amécourt. Par quoi les remplacer ? « Nous testons en région Centre-Val de Loire l’implantation de chênes du sud de la France, voire d’Espagne,répond Xavier Pesme, directeur du CNPF régional, ainsi que de cèdres de l’Atlas ».
Augmenter les plans de chasseLe renouvellement de la forêt se heurte aussi à l’effet de cerf. « Dans notre région, explique Xavier Pesme, en 40 ans, la population de cerfs a été multipliée par 12, celle des chevreuils par 17 et celle des sangliers par 24. » Et ce grand gibier se délecte évidemment des jeunes pousses, provocant des dégâts considérables « qui ne sont pas indemnisés, à la différence de ceux provoqués dans les cultures ». Il faudrait donc augmenter les plans de chasse, c’est-à-dire le nombre de cervidés à tuer chaque année.
Les 54.000 propriétaires forestiers (61 % sont retraités) de la région « avaient quasiment tous un autre métier pour vivre ». La filière bois emploie 20.000 personnes dans la région, alors qu’elle a un vrai potentiel : « On ne consomme pas assez de bois et 45 % du bois produit chez nous sont transformés hors région ».
(*) La forêt française n’a jamais été aussi étendue depuis 1.000 ans.
article de “la nouvelle république”