Le 8 septembre dernier nous étions dans le Valais, en Suisse pour y découvrir leur façon de gérer et d’exploiter les forêts.
Les forêts sont composées majoritairement de résineux (sapin, épicéa, mélèze, pin), il y a une forte différence de climat entre les expositions nord et sud dans le canton. Au sud, il y a du pin dû à un climat plus sec tandis qu’au nord c’est essentiellement du sapin et de l’épicéa.
Il y a un seul service qui gère les forêts publiques et privées. En forêt privée, une coupe inférieure à 5 m3 nécessite une demande de permis (simple) et au-dessus de 5 m3 le garde fait le martelage avec le propriétaire.
Les forêts ont principalement un rôle de protection (contre les risques naturels : chute de pierre, avalanches), la gestion et l’exploitation est donc faite dans ce sens. Le travail se fait à long terme.
Pour financer les interventions en forêt, ils ont fait accepter un principe de prévention pour obtenir des subventions (agir avant qu’une catastrophe se produise).
Mais vu la surface que la forêt occupe, où faire les interventions sur le massif, et quelle priorité ? Ils mettent donc en place des placettes pour connaitre la stabilité du peuplement et les risques naturelles.
Lors de l’exploitation, les rémanents sont laissé au sol, ils laissent des hauteurs de souche importante pour retenir la neige. La régénération est naturelle si l’équilibre forêts/faune le permet.
L’exploitation visitée était une coupe à câble, sur une longueur d’environ 500 mètres.
Les forêts ayant un rôle de protection, la ligne de câble n’est pas tirée dans le sens de la pente mais en travers.
Les bois étaient abattus manuellement puis débardés à l’aide du câble-mât, qui a une longueur maximale de débardage d’environ 850 mètres, puis façonnés avec une pelle araignée équipé d’une tête d’abatage, l’extraction est faite en bois court.
Pour ce qui est des coûts, le coût d’exploitation est de 122 Fsuisse/m3, le bois est vendu entre 40 et 100 Fsuisse/m3 suivant la qualité. Les subventions sont donc essentielles pour ce type d’exploitation, mais un manque de gestion de la forêt couterait beaucoup plus chère en cas d’effondrement de la forêt.
L’entreprise qui exploitait travail toute l’année sauf en janvier, février à cause des conditions climatiques. Ils sont 5 ETF équipés de câbles dans le canton.
Cette visite conclue donc de belle manière, le cycle de découverte de la gestion des forêts alpines (Vallée d’Aoste, Pays du Mont-Blanc et Canton du Valais).
J.Duret