Aldo ne s’en est pas encore remis !! Lui qui travaille plutôt discrètement, d’habitude ! Ce petit chien truffier dressé à chercher les précieuses pépites a vu débarouler dans sa plantation 40 propriétaires forestiers de l’ufp74 venus découvrir l’art de déterrer la truffe.
Surexcité, il tire sur sa longe, s’arrête, agite frénétiquement la queue. »Cherche Aldo, cherche ! » Il renifle, stoppe net sous un chêne et creuse. A 10 cm sous terre, son maître exhibe fièrement un beau tuber mélanosporum qui exhale son parfum si subtil et nous fait saliver à l’avance.
Partis d’Annecy ce samedi 14 janvier , les bottes dans la neige fraîche, c’est un soleil éclatant doublé d’un Mistral glacial qui nous accueille à Richerenches, dans la Drôme Provençale pour la découverte de l’or noir.
Ici, pas de pétrole, mais un champignon de luxe, star de ce petit village médiéval sans prétention, qui a abrité des templiers en ses murs.
A ce mets recherché, pas d’écrin tapageur, la discrétion est de mise.
Sous les platanes centenaires, l’or noir est pesé, palpé, les liasses de billets s’échangent, les négociations sont tranquilles à l’ombre des coffres de voitures ouverts.
En une semaine, le cours a doublé. La belle noiraude se négocie à 900 euros le kg. De quoi en faire rêver plus d’un !
Caroline STEYINMILLER