Le Centre Régional de la Propriété Forestière et l’Union des Forestiers Privés 74 ont organisé le vendredi 7 février dernier une réunion d’information à destination des propriétaires forestiers chablaisiens. Celle-ci portait sur les principaux problèmes sanitaires affectant nos forêts. Claude GEMIGNANI, correspondant-observateur du Département Santé des Forêts pour la Haute-Savoie (et à ce titre le référent départemental pour les questions sanitaires en forêt) a assuré la présentation, à laquelle a assisté une trentaine de personnes. Il a ainsi été question, entre autres, des scolytes des résineux (dont le fameux scolyte typographe de l’épicéa, plus connu sous le nom de « bostryche »), de la chalarose du frêne ou encore du chancre du châtaignier. Chacune de ces maladies a d’abord été présentée d’un point de vue biologique (cycle du champignon pathogène ou de l’insecte ravageur), afin de comprendre comment ces maladies se propagent et quels sont les facteurs aggravants, puis les méthodes de lutte et de prévention ont été évoquées. Le public s’est montré intéressé puisque le sujet a suscité de nombreuses questions et échanges entre les participants.
Rappelons que le suivi sanitaire des forêts françaises est assuré par le Département Santé des Forêts, réseau rassemblant près de 230 correspondants-observateurs issus des CRPF, de l’ONF et des services déconcentrés du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, répartis sur l’ensemble du territoire. Ce maillage territorial permet d’assurer un suivi à échelle fine des principales pathologies affectant la forêt française, mais aussi de déceler des problèmes émergents qui pourraient apparaître notamment à cause de la mondialisation qui favorise la circulation des pathogènes.
Si ce bilan peut paraître alarmant au premier regard, il ne faut pas non plus paniquer face à un problème sanitaire ni abattre préventivement ses arbres sains et vigoureux au motif qu’ils seraient menacés. Même dans le cas de pathologies comme la chalarose du frêne, qui est assez spectaculaire par son expansion rapide, il faut rappeler que certains individus parviennent toujours à éviter la maladie ou à développer de la résistance. Aucune essence forestière n’est actuellement menacée d’extinction du fait de pathologies !
A consulter : le bilan sylvosanitaire de l’année 2019 dans la lettre du DSF n°55, janvier 2020, téléchargeable librement sur
Elise WEISSENBACHER, CRPF
